Mes deux villes, mes deux vies

Ma mère étant originaire du Sud de l’île et mon père du Nord, mes frères et moi avons toujours été partagés entre ces deux régions. C’est principalement parce que nous avons deux maisons, que les allers et retours se font régulièrement, et j’ai toujours été (je le suis toujours) entre deux maisons, entre deux villes, entre deux régions, entre deux vies. C’est pourquoi je n’ai pu me décider sur l’une ou l’autre, alors j’ai décidé de vous présenter sur cette page les deux villes où je vis.

Dans le Nord, nous sommes installés à La Montagne, un quartier résidentiel du chef-lieu du département, Saint-Denis. Comme l’indique son nom, ce quartier se situe sur une montagne qui surplombe Saint-Denis. Il y a de ce fait d’innombrables points de vue, les trois canons, les quatre bancs, le Cap Bernard… Avec le parc du Colorado, où l’on a au même endroit une installation météo, une vue sur La Possession et sur Le Brulé, c’est à peu près tout ce qu’on a d’intéressant ici. Comme partout à la Réunion, on peut y trouver les points de départ de différentes randonnées. Du parc du Colorado, on peut accéder à la Plaine d’Affouches et atteindre la Roche Ecrite. De Saint-Bernard, un peu plus haut que La Montagne, il est possible d’emprunter le Chemin des Anglais et de rejoindre La Possession. En quelques mots, La Montagne est un quartier (très) tranquille à la fois à l’écart et à proximité du chef-lieu.

Du côté du Sud sauvage (ma région préférée), où la végétation est luxuriante et humide, où l’air parait plus pur que n’importe où ailleurs,  je vis à Saint-Philippe, sur un terrain qui est dans notre famille depuis voilà maintenant quatre générations. Et là, il y a bien plus qu’à La Montagne.

En effet, à proximité se trouvent les pentes du volcan, où les coulées de laves durcies coupent la route ça et là et font penser à un paysage lunaire, le vieux portAlan, un éléphant de mer avait l’habitude de venir se dorer au soleil, le Puits Arabe, le Puits des anglais, la Pointe de la Table ou encore le Cap Méchant. Un sentier littoral permet d’ailleurs de marcher de Saint-Philippe jusqu’à Sainte-Rose en passant par la plupart de ces endroits.

De plus, Saint-Philippe se démarque encore plus avec son histoire, avec Edmond Albius qui y découvre en 1841 la technique de fécondation  de la vanille par l’homme et fait de la commune la deuxième productrice de vanille de l’île, ou avec en 1897, le Warren-Hastings, un navire britannique qui s’y est échoué suite à une défaillance de compas magnétique. Le guide du musée Au Bon Roi Louis connait toutes ces histoires par cœur et se fait un plaisir de les conter.

Enfin, pour se divertir et se balader, c’est aussi le coin idéal, il y a la Forêt de Mare-Longue, le Jardin des Senteurs et des Epices ou la maintenant très célèbre (dans le Sud) fête du vacoa et du palmiste. C’est en résumé, un petit coin de paradis très nature où il y a bien plus qu’il n’y parait au premier abord.

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