C’est encore pour nous !

Un cyclone en Avril, c’est déjà exceptionnel, mais un cyclone aussi capricieux ça l’est encore plus ! Voyez plûtot la situation sur la carte de météo france :

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Cela fait bien une semaine que l’on en entend parler. Imelda rode, mais en plus déjoue toutes les prévisions des météorologistes. Il y a deux jours notamment, une baisse de son intensité laissait à penser qu’elle allait continuer à perdre de la puissance et disparaitre gentiment. Malheureusement, aujourd’hui elle a repris des forces et repars à l’assaut.

A 555 kilomètres à l’Est-Nord-Est de la Réunion et se déplaçant à 17 kilomètres par heure en direction de l’Est-Sud-Est, Imelda  menace déjà l’ile Maurice et l’ile de Rodrigues, ayant d’ores et déjà déclenché l’Alerte 2. Pour l’instant, tout ce que nous ressentons ici se traduit par une pré-alerte cyclonique et une forte houle.

On peut s’attendre à ce que ça nous tombe encore dessus (très prochainement, ce lundi) et ce sera reparti pour les tomates à prix d’or et toute la Réunion qui se rue dans les supermarchés pour acheter de l’eau, des bougies, des piles et je ne sais quoi d’autre que ces acheteurs compulsifs ont probablement déjà.

J’adore les cyclones !

Poutandouvachetoukel

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Ou quelque chose qui ressemble à ça et qui signifie « Bonne année ». La diversité culturelle, c’est une des grandes richesses de ma île, et quand une communauté célèbre un évènement, c’est tous les autres communautés qui sont conviées.

Alors, c’était l’occasion ce samedi, pour la célébration du 5114ème Nouvel An Tamoul, de sortir et d’en apprendre davantage sur cette riche (et pas seulement en couleurs) culture – religion.

C’est à Sainte-Suzanne que ce sont déroulés les festivités. D’ailleurs cette année, le programme était encore plus étoffé que l’année dernière. La manifestation grandit chaque année et de plus en plus d’associations se prête au jeu (pas moins de 20 cette année).

Le village traditionnel indien installé pour l’occasion proposait nombre de divertissements, comme la découverte de la gastronomie, des épices et senteurs, des instrument de musique, des musiques, des livres sacrées, des tableaux et des arts, de l’astronomie, du yoga …etc. Les activités ne manquaient pas !

Enfin, ce qu’il ne fallait surtout pas manquer cependant, c’est le fameux défilée de chars, hauts en couleur, accompagnés de musiciens et danseurs traditionnels. La chaîne TéléKréol est partenaire, il peut être intéressant de « zapper » pour peut-être voir quelques vidéos de l’évènement.

Au fait, vous avez dû le remarquer, mais 7 petites fautes se sont glissées dans cet article. A vous de les retrouver si le coeur vous en dit et ouvrez ensuite ce document (Poutandouvachtoukel) pour vérifier vos … suspicions.

La messe des motards

Il n’est pas rare le dimanche de croiser régulièrement de nombreux motards sur nos routes le dimanche. Ils se rassemblent généralement pour faire une ballade autour de l’île. Mais ce dimanche 7 Avril a eu lieu la messe des motards du 974. Ce sont plus de 3000 motards qui se sont aujourd’hui donné rendez-vous au Tampon. Que ce soit des petites ou des grosses cylindrées, tout le monde est convié, pour rendre hommage aux motards morts sur la route et pour faire bénir son casque et sa moto. Si toutefois la cérémonie est conduite par un prêtre chrétien (la religion dominante sur l’île), peu importe la religion car en ce jour, c’est l’unité de tous les motards qui prévaut sur les différentes religions.

Les photos de cet évènement n’ont pas encore été postées sur le site officiel mais vous pourrez y trouver celles des trois dernières messes des motards.

D’ailleurs, en surfant sur ce site officiel, vous pourrez en profiter pour tester votre compréhension et répondre aux (très faciles) questions suivantes :

–          Qui est Monseigneur Gilbert Aubry ?

–      De quand date la première messe demandée pour les motards Sully et Bernard ?

–          Quel prêtre a pour la première fois béni les motards et leurs montures il y a 18 ans ?

La tomate !

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Pourquoi parler de la tomate ? Et bien tout simplement parce que la tomate constitue l’ingrédient essentiel de notre plat traditionnel local, le cari (à ne pas confondre avec LA carie:), et que les prix de vente de celle-ci sont grandement fluctuants et même parfois exorbitants.

En a-t-il toujours été ainsi ? Non. Lors de mon retour à la Réunion en Juillet, le kilo de tomate se vendait généreusement à 1 ou 1,50 euros. Aujourd’hui, en Mars, je n’en trouve pas à moins de 6 euros le kilo, soit une augmentation de 600% ! Cette hausse des prix serait due au passage du cyclone Felleng en début d’année qui (apparemment) a ravagé les cultures de tomates.

Seulement voilà, après de nombreux passages dans différents supermarchés de l’île, mon constat est celui-ci : les tomates ne manquent pas ! La qualité de celles-ci reste très correcte aussi. Comment alors justifier cette augmentation ?

D’ailleurs, les tomates provenant d’Espagne ont elles aussi subies la même augmentation, 8 euros le kilo ! Je ne pense pas que le cyclone soit passé par l’Espagne quand même ! Elles étaient en Juillet, un poil plus chères que les tomates locales. Comment justifier cela ?

Donc, au final nous avons la quantité et la qualité, alors, pourquoi ? Au vu des pratiques des supermarchés locaux (jetez un œil à l’étiquette un peu plus bas dans cet article), je pense bien que l’on se moque tout bonnement de nous !

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Dans le journal télévisé, il a été annoncé qu’aucune baisse des prix n’est à envisager dans les prochains mois. La seule solution à l’horizon, utiliser des tomates en boites… et qu’allons nous mettre dans nos salades alors ? Que faire ? Boycotter les tomates à 6 euros est malheureusement tout ce que nous pouvons faire face à cette machiavélique manipulation…