Gran Mer Kal quelle heure il est ?

Voici un petit conte réunionnais. Attention, les paragraphes sont dans le désordre. Essayez de les classer dans l’ordre pour connaitre l’histoire ! Le corrigé et la clé se trouvent à la fin !

A- Pour se venger de Zelindor, elle fit jeter Kalla vivante dans le gouffre à Saint-Leu.

B- Zelindor, lui, travaillait dans les champs et moins il voyait la méchante Maitresse sans pitié, mieux il se portait.

C- Seulement voilà, le jour où Zelindor s’échappa, il partit avec une de ses maitresses et laissa Kalla à la merci de la méchante Maitresse sans pitié.

D- Depuis, son âme errante hante toute la côte Ouest, et à la tombée de la nuit, Gran Mer Kal erre et chasse les âmes des hommes, des femmes et des enfants qui auraient le malheur de se trouver dehors à cette heure.

E- Kalla travaillait à l’intérieur de la maison et avait la confiance de la méchante Maitresse sans pitié.

F- Zelindor et Kalla se voyaient régulièrement, et un jour ils tombèrent amoureux. Zelindor faisait rêver Kalla en lui promettant qu’un jour, ils s’échapperaient ensemble.

G- Trahie par son amour et par la méchante Maitresse sans pitié, par les hommes et par les femmes,  Kalla n’a jamais pu trouver la paix.

H- La méchante Maitresse sans pitié apprit juste après la fuite de Zelindor que celui-ci et Kalla étaient amants.

I- Du temps de l’esclavage, il y avait une propriété dans l’Ouest dirigée d’une main de fer par une méchante Maitresse sans pitié.

J- Sur cette propriété vivaient les esclaves Kalla et Zelindor.

Le corrigé et la clé se trouvent ici : Gran Mer Kal, la solution !

Poutandouvachetoukel

Ou quelque chose qui ressemble à ça et qui signifie « Bonne année ». La diversité culturelle, c’est une des grandes richesses de ma île, et quand une communauté célèbre un évènement, c’est tous les autres communautés qui sont conviées.

Alors, c’était l’occasion ce samedi, pour la célébration du 5114ème Nouvel An Tamoul, de sortir et d’en apprendre davantage sur cette riche (et pas seulement en couleurs) culture – religion.

C’est à Sainte-Suzanne que ce sont déroulés les festivités. D’ailleurs cette année, le programme était encore plus étoffé que l’année dernière. La manifestation grandit chaque année et de plus en plus d’associations se prête au jeu (pas moins de 20 cette année).

Le village traditionnel indien installé pour l’occasion proposait nombre de divertissements, comme la découverte de la gastronomie, des épices et senteurs, des instrument de musique, des musiques, des livres sacrées, des tableaux et des arts, de l’astronomie, du yoga …etc. Les activités ne manquaient pas !

Enfin, ce qu’il ne fallait surtout pas manquer cependant, c’est le fameux défilée de chars, hauts en couleur, accompagnés de musiciens et danseurs traditionnels. La chaîne TéléKréol est partenaire, il peut être intéressant de « zapper » pour peut-être voir quelques vidéos de l’évènement.

Au fait, vous avez dû le remarquer, mais 7 petites fautes se sont glissées dans cet article. A vous de les retrouver si le coeur vous en dit et ouvrez ensuite ce document (Poutandouvachtoukel) pour vérifier vos … suspicions.

Plein de Tortues Radiata !

Chez moi, nous aimons beaucoup les animaux. Nous avons un (gros) chien, deux chats et des tortues. Et c’est là que c’est intéressant, car des tortues, nous en avons beaucoup ! Une douzaine au bas mot. Elles sont de tailles et de grosseurs différentes, car elles n’ont pas le même âge.

Au départ nous n’avions qu’un mâle et une femelle, Clémentin et Clémentine, (bonjour l’originalité pour les noms). Et un beau jour, nous avons trouvé par hasard une petite tortue dans notre jardin. Nous ne savions rien du mode de reproduction de ces tortues. Aussi, nous avons commencé à nous documenter et à surveiller de près les deux plus vieilles tortues.

La seule tortue femelle que nous possédons pond effectivement occasionnellement des œufs. Elle les laisse au fond d’un trou creusé dans la terre qu’elle finit par reboucher. Cependant, comme la terre durcit au soleil, cela ne laisse aucune chance aux frêles jeunes tortues de remonter à la surface. Il nous faut donc impérativement surveiller le comportement de Clémentine pour trouver son lieu de ponte, récupérer ses œufs et les placer dans un bac à sable où les petites tortues n’auront aucun mal à naître.

C’est ainsi que nous nous retrouvons aujourd’hui avec autant de tortues. C’est une espèce protégée et en voie de disparition. Impossible de les vendre donc.  Cependant, nous faisons toutes les démarches nécessaires et bientôt nous accèderont au statut d’éleveur, ce qui rendra alors possible la vente des petites tortues. C’est une activité qui peut-être très lucrative (500 euros par petite tortue), mais il est peu probable que nous en fassions notre métier, car les pontes et les éclosions sont trop rares et surtout trop aléatoires !

La messe des motards

Il n’est pas rare le dimanche de croiser régulièrement de nombreux motards sur nos routes le dimanche. Ils se rassemblent généralement pour faire une ballade autour de l’île. Mais ce dimanche 7 Avril a eu lieu la messe des motards du 974. Ce sont plus de 3000 motards qui se sont aujourd’hui donné rendez-vous au Tampon. Que ce soit des petites ou des grosses cylindrées, tout le monde est convié, pour rendre hommage aux motards morts sur la route et pour faire bénir son casque et sa moto. Si toutefois la cérémonie est conduite par un prêtre chrétien (la religion dominante sur l’île), peu importe la religion car en ce jour, c’est l’unité de tous les motards qui prévaut sur les différentes religions.

Les photos de cet évènement n’ont pas encore été postées sur le site officiel mais vous pourrez y trouver celles des trois dernières messes des motards.

D’ailleurs, en surfant sur ce site officiel, vous pourrez en profiter pour tester votre compréhension et répondre aux (très faciles) questions suivantes :

–          Qui est Monseigneur Gilbert Aubry ?

–      De quand date la première messe demandée pour les motards Sully et Bernard ?

–          Quel prêtre a pour la première fois béni les motards et leurs montures il y a 18 ans ?

« lendormi »

Mon bureau se trouve sous une fenêtre qui donne sur mon jardin. Hier (et tous les autres jours d’ailleurs) je travaillais à ce même bureau quand en levant la tête pour réfléchir, j’ai vu se faufiler dans les branchages, un gros « lendormi ».

Je l’ai suivi jusqu’à mon portail et je vous ai pris quelques photos :

Un « lendormi », c’est un caméléon panthère vert. Il y a plus de 200 espèces de caméléons, dont plus d’un tiers d’entre eux vivent à Madagascar, le « berceau des caméléons ». Etant donné que nous sommes juste à côté, nous aussi nous en avons (au moins une espèce du moins).

La morphologie de cet animal est assez intéressante :

–          ses doigts sont collés ensemble et forment une sorte de pince,

–          ses yeux sont proéminents et indépendants (il peut regarder dans deux directions en même temps !),

–          sa langue est protractile (il la projette à plus de 20km/h pour surprendre et saisir ses proies),

–          Sa couleur peut changer (c’est un mécanisme de communication sociale et aussi une technique de camouflage).

Ici, on l’appelle « lendormi » car il se déplace très lentement, un peu comme s’il est encore … endormi ! C’est une chance de les voir dans la nature, ils sont assez rares et aussi protégés ! De plus beaucoup meurent écrasés en traversant les routes.

Lendormi fait partie des animaux emblématiques de la Réunion, au côté du paille en queue, du margouillat, du tang ou du papang. On le retrouve souvent sur les tee-shirts locaux, plus souvent que dans la nature malheureusement…