Tiloun est d’abord un ami de mes parents, nous l’avons rencontré à un kabar chez un voisin il y a plusieurs années. Même maintenant qu’il est bien plus connu, nos relations n’ont pas changées, par exemple, je joue toujours au football avec son fils à l’occasion. C’est un artiste qui a su rester simple et humain.
Vous avez ici le choix d’écouter ou de lire : soit vous regardez l’interview réalisée par la chaîne télévisée Réunion 1ère, soit vous lisez le texte (un peu plus complet) que j’ai produit suite à notre entretien. Ou encore, vous pouvez faire les deux !
« Tiloun » est ce que l’on appelle ici un ‘ti nom gâté (un surnom), son vrai nom étant Jean-Michel RAMOUNE. Aujourd’hui un incontournable de la scène réunionnaise, c’est par son talent qu’il s’est imposé.
Tiloun est un réunionnais pur et dur, il est né et a grandi dans le quartier de La source à Saint-Denis de la Réunion et ce n’est pas par hasard qu’il est devenu musicien. En effet, pendant sa jeunesse, il a eu la chance de rencontrer les grands noms de la musique réunionnaise (Tikok VELLAYE, Maxime LAOPE, Henri MADORE, Alain PETERS…etc*), qui ont sans doute participé à sa décision de s’initier au chant, à la danse et aux percussions au foyer de La Source.
C’est en famille qu’il commence à chanter, avant de participer occasionnellement à des kabars (concerts en famille ou entre amis). En 1991 les évènements du Chaudron le poussent à faire partager ses idées et à refaire vivre les valeurs réunionnaises traditionnelles qui semblent avoir été oubliées. Il devient alors animateur de rue dans ce but, mais cela ne reste pour lui qu’un divertissement. Pendant ce temps, il continue à côtoyer les grands noms de la musique réunionnaise (Gilbert POUNIA, Danyèl WARO, Daniel HONORE…etc**), notamment pendant les quatre années qu’il passe à jouer aux côtés de Firmin Viry.
Ce sont ces grands noms de la musique réunionnaise qui reconnaissent son talent et l’encouragent à réaliser son propre album. Mais Tiloun est trop humble pour se lancer, alors c’est son fils Nicholas qui prendra la décision à sa place.
Son premier opus porte le nom de l’association qu’il fonde avec Stéphane BOQUET et ses dalons musiciens : « Dé Pat Ater ». Il ne s’agit surtout pas d’en faire un « zafer commercial », car Tiloun n’est pas une vedette. Ce premier album est donc un témoignage de respect et de sa passion du Maloya, un récit sur la Réunion et une revendication de ses origines créoles.
De là, grâce à son talent, la popularité de Tiloun augmente (non sans le gêner) et il participe de plus en plus souvent à des kabars, concerts et évènements. Il participe même au festival Sakifo et obtient le prix Fanal, décerné par la SACEM. Plus sûr de son talent, il réalise à la Résidence d’artistes de Madagascar avec de nouveaux musiciens et des artistes malgaches son deuxième album intitulé Kas in Poz.
Son parcours musical fait maintenant face à de beaux jours, car même devenu incontournable, Tiloun reste modeste et accessible, dans tout le respect, la passion, l’authenticité et le talent de la Réunion.
Discographie :
– Dé Pat Ater , 11 titres, 2008
– Kas in Poz, 14 titres, 2011
Ses musiciens :
– Stephane BOQUET
– Nicholas MOUCAZAMBO
– Jean-Yves PADEAU
– Mickael TALPOT
– Soameva
– Rajery
– Dan RAMAHALEO
– Daniel RAMASORON
Les liens sur Tiloun :
http://www.myspace.com/tiloun974
* Vous pouvez écouter ces chanteurs sur l’article « L3 FLE, Audio et pour l’occasion, musique créole ! » dans la partie Blog ou en tapant l’un des mots du titre de l’article (comme ‘audio’) dans la barre de recherche tout en haut à droite.
** Ces chanteurs peuvent aussi être écoutés sur le même article « L3 FLE, Audio et pour l’occasion, musique créole ! » dans la partie Blog ou en tapant l’un des mots du titre de l’article (comme ‘audio’) dans la barre de recherche tout en haut à droite.
Petite balade dans un DOM 